dimanche 16 janvier 2011

Divines amours de Michael Bracewell

Pauvre Bracewell, Jonhattan Coe est sur le même créneau que lui et il y réussit tellement mieux, ne pouvais je m'empêcher en lisant ce très agréables divines amours. c'est sûrement injuste. on est en présence d'un livre à moitié réussi ou raté selon qu'on est ou pas optimiste (ou pessimiste, on écrit pessimiste ou optimiste justement en fonction de ce qu'on est ou pas soi même). Les livres moyens sont peut être les plus intéressants car on cherche ce qui leur manque, le petit plus qu'il leur faudrait pour emporter une adhésion plus entière.
Ce n'est pas une question de propos : celui là est plutôt décapant et original. Là où tous les romans nous laissent souvent croire que le mariage vient couronner une belle histoire d'amour, ici le mariage final est comme la consécration de tous les ratages affectifs des personnages. Soit le parfait Miles Harrier, un gars de la haute, pas vraiment à son aise dans le monde des sentiments, et qui oscille entre un trio féminin : Kelly l'artiste conceptuelle juste dérangé comme il faut, Lucinda, la fille moderne comme il faut et Stellin l'icône mannequin.. Ce que je viens de faire est un signe, tentant de résumer le livre, j'en oublie le pendant gay. car Bracewell a voulu montrer que le couple, gay ou hétéro, est sans issue. C'est peut être ça qui ne marche pas dans le livre. Autant chaque partie en soi est intéressante (l'hétéro est plus réussie, notamment grâce à ce personnage de Miles ou à un événement que je ne raconterai pas, mais qui a un effet certain sur le trio de femmes) l'imbrication des deux histoires n'est pas très intéressante. On regrette à la lecture que Bracewell n'est pas fait plutôt un diptyque, ou écrit un roman en deux parties.
Côté style, c'est très humour anglais, comme ça a tendance à m'énerver, la manie du bon mot toutes les trois lignes mais l'air de ne pas y toucher.. le côté oscar wilde, trois mots de soi disant esprit au paragraphe n'est pas ce que je préfère en littérature.. Le roman se passant à la fin des années 70 au début des années 80 la reconstitution est réussie. Reste deux mystères :
1 pourquoi l'auteur est obsédé par les sacs en plastique. a le lire on a l'impression qu'à londres tout le monde avait un sac à plastique à la main
2 pourquoi je n'arrive pas à dire plus nettement pourquoi malgré tout ce que je viens d'écrire, il y a quelque chose que j'aime beaucoup dans ce livre ?

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